Dans la nuit du 9 au 10 octobre 2024, un bombardement israélien a ravagé une église grecque-catholique dans le village chrétien de Derdghaya, à l’est de Tyr, dans le sud du Liban. Cet acte tragique a causé la mort de huit personnes, dont cinq secouristes, et a semé la terreur parmi les habitants déplacés qui s’étaient réfugiés dans la paroisse. Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’un lieu de culte est touché dans cette région déjà meurtrie par les conflits.
L’église de Derdghaya, bâtie en 1911 et classée au patrimoine libanais, avait déjà subi des dommages pendant la guerre civile libanaise (1975-1990) et lors d’une frappe israélienne en 1992. Depuis, elle avait été reconstruite, témoignant de la résilience des chrétiens du Liban face aux épreuves. Mais cette fois, l’aviation israélienne a détruit complètement le salon paroissial adjacent à l’église, une zone utilisée pour les actions humanitaires locales. La Défense civile libanaise, qui a également perdu cinq de ses membres lors de cette frappe, a publié un communiqué promettant de poursuivre ses missions malgré les dangers.
Pour les chrétiens du sud du Liban, ce bombardement est une nouvelle épreuve qui s’ajoute à une longue série de souffrances. Joseph Geryes Baddaoui, secouriste chrétien et père de famille, fait partie des victimes. Lors de ses funérailles à l’église grecque-catholique de Tyr, le père Marius Khairallah a présidé la cérémonie en présence des dirigeants du mouvement chiite Amal, qui combat Israël aux côtés du Hezbollah. Baddaoui laisse derrière lui une épouse sans emploi et trois jeunes enfants, une situation tragique qui illustre le calvaire des familles chrétiennes prises entre deux feux.
La situation des chrétiens dans le sud du Liban
Ce n’est pas la première fois qu’une église est ciblée. En novembre 2023, l’église Saint-Georges à Yaroun, un autre village chrétien du sud du Liban, avait été partiellement démolie par une frappe israélienne. Depuis, le village a été complètement vidé de ses habitants, tous fuyant les bombardements israéliens ou la pression du Hezbollah, qui utilise parfois des villages comme bases militaires. À Gaza, trois églises ont également été détruites par Israël, qui accuse le Hamas de se servir des lieux de culte pour cacher des armes.
Selon le droit humanitaire international, les lieux de culte, en tant que patrimoine culturel et spirituel, sont protégés contre toute forme d’hostilité, à moins qu’ils ne soient utilisés à des fins militaires. Le protocole additionnel de 1977 aux Conventions de Genève est clair sur ce point. Cependant, malgré ces lois internationales, de nombreux sites religieux au Liban et en Palestine continuent d’être pris pour cible, aggravant le calvaire des populations civiles.
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