Le mouvement scout, fondé en 1907 par Robert Baden-Powell, a toujours porté une mission éducative forte, profondément ancrée dans les valeurs chrétiennes et la vie en communauté. Un récent sondage, mené par l’Institut français d’opinion publique (IFOP) pour le compte de l’association Le Rasso, révèle que l’influence du scoutisme dépasse largement les frontières de l’enfance et de l’adolescence, touchant même toute la société. Ce rapport met en lumière les effets bénéfiques durables sur la foi, l’engagement civique et le bien-être des anciens scouts.
Une vie d’engagement et de don de soi
Baden-Powell résumait parfaitement l’esprit scout lorsqu’il posait cette question simple, mais percutante :
« Que puis-je donner dans la vie ? »
Cette attitude, marquée par le service aux autres, continue de caractériser les anciens scouts. En effet, selon l’étude de l’IFOP, 87 % des anciens membres du mouvement scout sont impliqués dans des associations, contre seulement 33 % du public général. Cet engagement se traduit non seulement par le bénévolat, mais aussi par une prise de responsabilité plus fréquente au sein des organisations qu’ils rejoignent. Cette implication dans le tissu associatif reflète une vertu clé du scoutisme : la charité chrétienne vécue dans les actes concrets.
D’autre part, l’étude montre que les anciens scouts ont également tendance à être plus généreux : près de 90 % d’entre eux font un don au moins une fois par an, que ce soit à une personne dans le besoin ou à une association, contre environ 50 % du reste de la population. Cet élan de générosité est le reflet d’une pédagogie profondément chrétienne qui pousse les scouts à voir dans chaque prochain le visage du Christ.
Un bien-être personnel et spirituel renforcé
Le mouvement scout, par sa connexion avec la nature et ses activités en plein air, encourage aussi un mode de vie sain et équilibré. Les anciens scouts évaluent leur bien-être à 7,9 sur 10, un score nettement supérieur à la moyenne nationale de 6,3. Cette différence est encore plus frappante en ce qui concerne la santé mentale : 93 % des anciens scouts disent « bien se porter », contre 72 % pour l’ensemble de la population.
À lire aussi | Profonde tristesse face aux attaques israéliennes dévastatrices
Il est également intéressant de noter que cette expérience favorise des relations durables et de qualité. 92 % des anciens scouts déclarent avoir conservé des amis de leur époque dans le mouvement, les protégeant ainsi d’un des grands fléaux modernes : l’isolement social. Au lieu de sombrer dans l’individualisme ou les distractions du monde moderne (télévision, réseaux sociaux), ils privilégient des activités plus enrichissantes, comme la lecture et le contact avec la nature.
Une meilleure insertion professionnelle et une foi plus enracinée
Le scoutisme, au-delà de ses bienfaits personnels, semble aussi jouer un rôle positif dans la vie professionnelle de ceux qui l’ont pratiqué. L’étude montre que les anciens scouts sont moins touchés par le chômage (40 %) que la population générale (61 %). Les compétences développées au sein du mouvement — travail en équipe, adaptation, prise de responsabilité — leur offrent un avantage certain. 93 % des anciens scouts jugent utile leur expérience dans leur vie professionnelle et 73 % l’ont même valorisée lors d’entretiens d’embauche.
Mais plus important encore, le scoutisme a un impact profond sur la foi des jeunes. Pour les trois quarts des anciens scouts, cette expérience a contribué à renforcer leur vie spirituelle. Cela ne surprend guère lorsque l’on sait que le scoutisme catholique a toujours eu pour objectif de former des jeunes engagés dans leur foi, avec un amour pour la liturgie et une fidélité aux enseignements de l’Église.
Une école de vie durable
Loin d’être une simple activité de jeunesse, le scoutisme est donc une véritable école de vie chrétienne, qui forge des individus équilibrés, charitables et engagés dans le service du bien commun. Selon Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et Stratégies Corporatives d’IFOP, les écarts marqués entre les anciens scouts et la population générale, que ce soit sur le plan de l’engagement civique, du bien-être personnel ou de la santé mentale, montrent qu’il y a quelque chose de structurel et durable dans la formation scoute.
L’étude démontre ainsi que le scoutisme transcende les clivages sociaux, politiques et économiques. Il insuffle chez ceux qui le pratiquent une « énergie civique » qui reste vivace même après avoir quitté le mouvement. En période électorale, par exemple, les anciens scouts ont un taux de participation supérieur de 10 à 20 points par rapport à la moyenne nationale. Cette même dynamique se reflète dans leur approche des autres : 59 % d’entre eux donnent régulièrement aux personnes sans-abri, contre seulement 34 % du reste de la population.
💡🤖 Pour garantir des articles d'actualité à jour, précis et bien sourcés, l'intelligence artificielle est utilisée comme outil d'assistance. Elle contribue à la réécriture, à la vérification des faits et à l'optimisation du contenu.