Le dimanche suivant la Solennité du Christ Roi, la Sainte Église entame un nouveau temps liturgique : l’Avent.
Le mot Avent a des origines latines, formé du verbe « venir » et de la préposition « Ad » (vers). En d’autres termes, Avent signifie littéralement « venir vers nous« , « venir à nous« . Ce temps liturgique a été établi pour que les chrétiens se plongent dans la préparation à la célébration de Noël, afin de célébrer avec une plus grande dévotion la naissance de l’Enfant Jésus.
Ainsi, contrairement à la joyeuse blancheur de Noël, la couleur utilisée pendant l’Avent est le violet, reflété dans les vêtements du prêtre et les ustensiles de l’autel. La couleur violette apporte une certaine gravité qui demande aux fidèles moins de joie et plus d’intériorisation. Car pour la Sainte Église, un temps de préparation signifie purification et pénitence.
Lorsque le Temps de l’Avent commence, les églises se parent de sérénité : il n’y a plus d’instruments, seulement le clavier ou l’orgue, accompagnés des voix du chœur. La gloire n’est plus chantée, car l’hymne des anges ne sera chanté que le jour où le Christ viendra sur Terre, bénissant ceux qui se dirigent vers lui.
Comme la célébration à laquelle nous nous préparons est Noël, et non le Triduum pascal, temps de grande souffrance pour Notre Seigneur, l’Avent n’est pas aussi strict que le Carême. Ainsi, avant la lecture de l’Évangile, l’acclamation « Alléluia, Alléluia, Alléluia » continue d’être chantée, ce chant étant supprimé pendant le Carême.
Il n’y a ni fleurs ni décorations, seulement un candélabre avec quatre grandes et épaisses bougies. Les grandes bougies, au nombre de quatre, sont allumées chaque dimanche, symbolisant également que le peuple de Dieu attend avec attention et vigilance la venue de l’Époux. Dans certains endroits, il est de coutume de les faire de différentes couleurs : une violette, une verte, une rose et enfin une blanche.
Le matériel du service liturgique est moins splendide (pour les églises qui ont un matériel historique, il est recommandé d’utiliser des couleurs plus neutres, comme l’argenté plutôt que l’or).
Tout comme le Carême, l’Avent a un jour où la joie de célébrer Noël déborde : c’est le troisième dimanche de l’Avent, appelé Dimanche Laetare, ou dimanche de la joie. Pour les églises qui le célèbrent, les vêtements liturgiques passent du violet au rose, symbolisant le mélange d’une goutte de la joie la plus pure (blanche) avec le violet de la pénitence, formant ainsi la couleur rose.
Préparation pour Noël
L’Avent, en tant que préparation à la naissance de Jésus à Noël, souhaite que les chrétiens réfléchissent sur leur vie. L’objectif est un bon examen de conscience pour la nouvelle vie qui arrive avec la venue de l’Enfant-Dieu. En entrant dans la nouvelle année en décembre, nous nous arrêtons toujours pour réfléchir à notre comportement dans le passé et à nos intentions pour l’avenir, favorisant en nous les questions nécessaires : comment ai-je été dans la vie de l’Église ? Ai-je pratiqué la foi que j’ai choisie d’assumer ? Cette foi a-t-elle eu des effets pratiques dans ma vie, ou quand je sors de la messe le dimanche, deviens-je une autre personne ?
Ainsi, un nouveau cycle est proposé pour que le chrétien se « purifie« . Pendant le Temps Ordinaire, beaucoup de poussière tombe et de nombreuses vertus s’automatisent et sont oubliées. C’est cet effort pour être un meilleur père ou mère qui disparaît ; cet engagement à accomplir son devoir au travail qui s’estompe ; cette résolution de prier davantage en famille qui est en train de tomber dans l’oubli.
En Avent, l’Église pose toutes ces réflexions et demande de nouvelles attitudes. Cela doit générer un examen de conscience, qui aboutira à une confession : devant le prêtre, nous devons rejeter nos péchés, écouter ses conseils et sortir de là avec une âme propre et un cœur tranquille pour célébrer la naissance de Jésus.
Favoriser la vie de prière
L’objectif de l’Avent n’est pas de favoriser la pénitence, mais une purification plus contenue. L’important, pendant l’Avent, est de s’ouvrir davantage à la générosité que nous invite Noël. Jésus est descendu de son trône, masquant sa divinité dans un enfant fragile, acceptant de subir le pire : la faim, le froid, la pauvreté et la persécution. C’est notre rôle, en tant que disciples du Christ, d’être compatissants et d’essayer d’être moins égoïstes et capricieux à Noël, l’Avent étant un excellent moment pour nous y préparer.
À lire aussi | Attentat durant la célébration de la Sainte Messe aux Philippines
Le plus important en Avent est de favoriser la vie de prière, c’est-à-dire d’être plus fréquent dans la communication avec Dieu, avec la famille et avec soi-même. Cette pratique est la porte vers un Avent plus productif et fructueux. Ensuite, comme l’Avent est sobre et réfléchi, ce n’est pas non plus le moment d’une vie occupée : cela peut être une occasion de s’abstenir de fêtes et de célébrations où la plupart du temps, ce qui est commis sont d’innombrables péchés et non de bonnes œuvres. C’est comme le jeûne : une restriction pour un objectif plus grand.
Alors, préparons-nous, cher lecteur, profitons du Temps de l’Avent ! Engageons-nous dans notre pénitence, attendons la venue du Seigneur avec foi et un cœur purifié !
Cet article a été initialement publié par Gaudium Press puis traduit par LeCatho | Lien original.