Il y a une date importante dans la vie de Mandic : le 19 novembre 1912. Le jour qui a changé à jamais l’existence du saint capucin d’origine croate, Saint Léopold Mandic (1866-1942).
Il avait en commun avec Jésus (et avec d’autres Saints comme François d’Assise et Padre Pio), d’avoir fait l’expérience des douleurs et des souffrances de la croix.
Cet épisode clé de sa vie est abordé dans le livre « Leopoldo Mandić – Il fraticello che voleva tutti in Paradiso » (éditions Ares) de Pina Baglioni.
La date qui a changé la vie de Saint Léopold Mandić est le 19 novembre 1912 : Léopold a supplié Dieu à genoux de vivre les mêmes douleurs que son Fils Jésus crucifié. Pour pouvoir expier les péchés de ses pénitents, pour les porter sur ses épaules. Il s’est rendu disponible pour toutes les souffrances et mortifications possibles, pourvu qu’elles aient pour effet de diminuer la responsabilité de ceux qui allaient demander le pardon.
Et le Seigneur l’avait entendu : pendant la célébration d’une messe, au moment de la consécration, il avait ressenti physiquement les souffrances de Jésus, pleurant à chaudes larmes.
Leopold se retrouve à retracer le chemin de François d’Assise, le Saint qu’il aime depuis son enfance, passant de nombreuses heures de la journée dans le petit couvent des Capucins de son village. Au fil du temps, Saint François – l’alter Christus – devient son modèle : comme lui, Léopold veut aussi imiter Jésus en abandonnant son amour-propre, pour se confier totalement à la volonté de Dieu, pour « tout obtenir« .
Il est resté calme et a répété : « Que ta volonté soit faite« .
« La première moitié du XIIIe siècle nous présente un Personnage tout à fait singulier dans les fastes des Saints. C’est Saint François d’Assise« , écrit le Père Leopold.
« Quiconque considère sa vie et son oeuvre, il lui apparaît immédiatement que François a été élu pour renouveler, pour ainsi dire, l’œuvre du Christ Seigneur et pour le faire revivre presque parmi nous tel qu’il est apparu dans sa vie mortelle, dans ses abjections, dans ses souffrances et même dans sa crucifixion. Et vraiment, du berceau au tombeau, François a imité le Christ… Dieu le Père a été très heureux de cet amour de François pour son Fils qui était Homme et qui est mort pour nous.«
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Saint Léopold Mandic poursuit :
« Deux ans avant sa mort, le Séraphin d’Assise, par un miracle stupéfiant, eut les mains et les pieds percés par des clous, formés de sa propre chair, et sur le côté droit de sa poitrine, il avait une cicatrice comme s’il avait été transpercé par une lance. François, comme un nouveau Crucifix, est apparu parmi les hommes… il faut dire qu’avant tout, en François d’Assise, Dieu le Père nous a parlé par le même Fils, en nous donnant une copie vivante et très fidèle de Lui, en la personne de François, dans la mesure où le Rédempteur du monde pouvait s’exprimer dans un homme mortel » (Frère Léopold Min. Cap., Bulletin du Tiers Ordre Franciscain, octobre 1911, pp. 268-269).
Saint Léopold Mandic aimait répéter, non par hasard :
« L’amour de Jésus est un feu qui s’alimente au bois du sacrifice et à l’amour de la Croix. Si elle n’est pas nourrie de cette manière, elle s’éteint« .
Cet article a été publié originellement par Aleteia (Lien de l’article).