Commençons par définir clairement nos termes. Qui sont les mediums ? Quelle est l’origine de cette pratique ? Comment pourrait-on la décrire ?
Un médium est un individu qui prétend posséder la faculté de communiquer avec le monde spirituel. Il affirme être en mesure de fournir des informations sur les êtres chers décédés, de diagnostiquer et résoudre des problèmes d’ordre énergétique, voire de prédire l’avenir. Le médium se présente comme un intermédiaire entre le monde des vivants et celui des morts. Certains vont jusqu’à se spécialiser dans l’exorcisme, prétendant avoir le pouvoir de libérer des personnes possédées par des entités démoniaques.
D’autres se désignent comme « passeurs d’âmes« , c’est-à-dire qu’ils pensent être capables d’aider les âmes bloquées après leur mort, souvent en raison d’un décès violent, à passer « dans la lumière ». Ils élaborent un ensemble de doctrines autour de leur pratique spirituelle. Ce sont là les principales activités d’un médium, même s’il y aurait encore beaucoup à dire sur l’étendue de leurs prétendues « capacités« .
Il est important de noter que cette spiritualité de la médiumnité n’est pas homogène. Il existe différentes écoles de pensée et de pratiques parmi les médiums. Certains se concentrent exclusivement sur la communication avec l’au-delà, tandis que d’autres intègrent des éléments de guérison énergétique, de clairvoyance, ou même de magie rituelle dans leurs activités. Malgré ces divergences, tous ces praticiens partagent une croyance fondamentale dans leur capacité à interagir avec le monde spirituel d’une manière que la plupart des gens ne peuvent pas.
Pour répondre directement et sans détour à la question posée dans le titre, le père des mediums modernes ou même anciens, n’est autre que Satan, l’ange déchu suite à la rébellion qu’il a provoquée dans le royaume de Dieu. Le but de Satan, c’est que le plus possible d’hommes tombent en enfer pour l’éternité.
Aucun de ces praticiens ne peut prétendre agir sous l’autorité ou l’inspiration divine. Bien au contraire, leurs actions et leurs pratiques sont formellement condamnées par la Parole de Dieu, le Magistère et la Tradition de l’Église Catholique.
L’émergence du spiritisme au 19ᵉ siècle
Nous n’allons pas retracer les origines historiques de cette pratique, qui est mentionné et condamné de multiples fois dans la Bible de l’ancien au nouveau testament. Nous allons plutôt nous intéresser à son père contemporain, Allan Kardec, celui qui propulsera par ses livres les idées du spiritisme, de la médiumnité, de la voyance, ses livres serviront de bible aux médiums en herbe qui fleuriront par millier et chacun ira de sa petite croyance pour prêcher ensuite au bon vouloir les choses spirituelles.
C’est au 19ᵉ siècle que le spiritisme connaîtra de l’intérêt auprès des Français et qui remettra, par la même occasion, la doctrine et la théologie de l’Église Catholique en question. Avant ça, la France connaîtra aussi l’émergence du magnétisme au début du même siècle.
Le Français Allan Kardec, de son vrai nom Hippolyte Léon Denizard Rivali, est clairement devenue une des figures les plus influentes du mouvement spirite, et surtout au début, avec le phénomène des « tables tournantes« , ainsi que par sa recherche du monde des esprits, en cherchant à démontrer qu’un contact était possible entre les deux mondes et que les défunts pouvaient être une aide non négligeable auprès des hommes.
En 1857 paraîtra son premier livre « Le livre des esprits« , il devient le livre de référence pour tous ceux qui s’étaient déjà coupé de la Sainte Église catholique et souhaitaient explorer les chemins ténébreux d’une spiritualité sans Dieu. Ce livre est écrit sous une forme de questions réponses entre lui et les esprits. Dieu, le bien et le mal, des sujets théologiques y sont exprimés et bien entendu, la bouillie qui y est servie est à l’opposée des enseignements de Notre Église.
La condamnation de l’Église
L’Église Catholique, en bonne et Sainte Mère, rappelle que ces pratiques sont incompatibles en tant que chrétien et serviteur de Dieu.
Le Vatican, dans son catéchisme, condamne ainsi toutes ces pratiques ésotériques telles que la médiumnité, la voyance, etc.
2115 Dieu peut révéler l’avenir à ses prophètes ou à d’autres saints. Cependant l’attitude chrétienne juste consiste à s’en remettre avec confiance entre les mains de la Providence pour ce qui concerne le futur et à abandonner toute curiosité malsaine à ce propos. L’imprévoyance peut constituer un manque de responsabilité.
2116 Toutes les formes de divination sont à rejeter : recours à Satan ou aux démons, évocation des morts ou autres pratiques supposées à tort » dévoiler » l’avenir (cf. Dt 18, 10 ; Jr 29, 8). La consultation des horoscopes, l’astrologie, la chiromancie, l’interprétation des présages et des sorts, les phénomènes de voyance, le recours aux médiums recèlent une volonté de puissance sur le temps, sur l’histoire et finalement sur les hommes en même temps qu’un désir de se concilier les puissances cachées. Elles sont en contradiction avec l’honneur et le respect, mêlé de crainte aimante, que nous devons à Dieu seul.
2117 Toutes les pratiques de magie ou de sorcellerie par lesquelles on prétend domestiquer les puissances occultes pour les mettre à son service et obtenir un pouvoir surnaturel sur le prochain, – fût-ce pour lui procurer la santé -, sont gravement contraires à la vertu de religion. Ces pratiques sont plus condamnables encore quant elles s’accompagnent d’une intention de nuire à autrui ou qu’elles recourent ou non à l’intervention des démons. Le port des amulettes est lui aussi répréhensible. Le spiritisme implique souvent des pratiques divinatoires ou magiques. Aussi l’Église avertit-elle les fidèles de s’en garder. Le recours aux médecines dites traditionnelles ne légitime ni l’invocation des puissances mauvaises, ni l’exploitation de la crédulité d’autrui.
De son temps, Saint Thomas d’Aquin avait déjà exprimé une théologie à l’encontre de ces pratiques-là (IIa-IIae, q. 95, a. 3) :
« Toute divination, nous l’avons dit, use pour connaître l’avenir du conseil ou de l’aide des démons. Leur secours est parfois expressément requis. Mais indépendamment de toute demande, le démon peut intervenir secrètement pour annoncer des événements futurs ignorés des humains, et connus de lui. Sur les moyens qu’il en a, voir ce que nous avons dit dans la première Partie.
Lorsqu’ils répondent à un appel exprès, les démons ont bien des manières d’annoncer l’avenir. Parfois ils se présentent eux-mêmes, sous des formes trompeuses, à la vue des humains et font entendre leurs prédictions. C’est ce qu’on appelle le prestige, parce qu’en ce cas les yeux des hommes sont comme éblouis.
D’autres fois ils usent de songes, et c’est alors la divination par les songes. Ou bien ils font apparaître et parler des morts. C’est la nécromancie, dont Isidore explique ainsi le nom :
« En grec nekros signifie mort, et mantia, divination ; car après certaines incantations, où intervient le sang, on voit se lever des morts qui prédisent l’avenir et répondent aux questions. »
Les démons annoncent encore les événements futurs par le truchement d’hommes vivants, comme on le voit chez les possédés. Cette espèce de divination est celle des pythonisses, « ainsi nommées, dit Isidore à cause d’Apollon Pythien, qui passait pour l’auteur des oracles ».
Autre procédé encore : des dessins ou des signes apparaissent sur des êtres inanimés. S’il s’agit d’un corps composé d’éléments terrestres, bois, fer, pierre taillée, c’est la géomancie ; si c’est dans l’eau c’est l’hydromancie ; dans le feu, la pyromancie ; dans les entrailles d’animaux sacrifiés sur les autels des démons, l’haruspice.
La divination qui ne comporte pas d’invocation explicite des démons se divise en deux genres. Dans le premier on examine les dispositions de certaines choses, pour en tirer des prévisions. A l’examen de la position et du mouvement des astres, s’adonnent les astrologues, nommés aussi généthliaques parce qu’ils étudient le jour de la naissance.
Le second genre de divination, sans invocation expresse des démons, consiste à examiner le résultat de certains actes attentivement pratiqués par celui qui désire connaître quelque secret. Par exemple on trace des lignes en prolongeant des points (ce qui se rattache à la géomancie), ou bien on examine les dessins formés par du plomb fondu jeté dans l’eau. Ou encore on dépose dans un récipient qui les cache, des papiers, écrits ou non, et l’on observe qui tirera tel ou tel ; on use aussi de fétus inégaux que l’on présente pour voir qui prendra la plus longue ou la plus courte paille ; on jette les dés pour voir qui aura le plus grand nombre de points ; on lit un passage d’un livre qu’on ouvre au hasard. Tout cela porte le nom de sorts.
Il y a donc, au total, trois genres de divination :
1° Divination par appel manifeste aux démons ; c’est le fait des nécromanciens ;
2° Par simple considération de la position ou du mouvement d’une chose étrangère ; c’est le fait des augures.
3° Par mise en oeuvre de certaines pratiques que l’on accomplit en vue de découvrir ce qui est caché : se sont les sorts.
Ces paroles dates de son temps, c’est pourquoi les manières de faire ne sont plus d’actualités. Mais la pratique, elle, reste la même, c’est finalement d’utiliser les démons, consciemment ou non pour découvrir ou apprendre quelque chose de secret.
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Comme je l’avais dit plus haut, le livre qui a servi d’apprentissage aux médiums en herbe a été le Livre des Esprits. Voyons quelques passages et commentons ça.
627. Puisque Jésus a enseigné les véritables lois de Dieu, quelle est l’utilité de l’enseignement donné par les Esprits ? Ont-ils à nous apprendre quelque chose de plus ?
« La parole de Jésus était souvent allégorique et en paraboles, parce qu’il parlait selon les temps et les lieux. Il faut maintenant que la vérité soit intelligible pour tout le monde. Il faut bien expliquer et développer ces lois, puisqu’il y a si peu de gens qui les comprennent et encore moins qui les pratiquent.
Notre mission est de frapper les yeux et les oreilles pour confondre les orgueilleux et démasquer les hypocrites : ceux qui affectent les dehors de la vertu et de la religion pour cacher leurs turpitudes. L’enseignement des Esprits doit être clair et sans équivoque, afin que personne ne puisse prétexter ignorance et que chacun puisse le juger et l’apprécier avec sa raison. Nous sommes chargés de préparer le règne du bien annoncé par Jésus ; c’est pourquoi il ne faut pas que chacun puisse interpréter la loi de Dieu au gré de ses passions, ni fausser le sens d’une loi toute d’amour et de charité. »
La question demeure, que peuvent réellement apporter ces esprits en termes d’enseignements ? Un esprit démoniaque prétend être là pour aider les hommes à comprendre les paroles de Jésus-Christ. Mais à y regarder de plus près, cette prétention met de côté l’Église Catholique et son rôle insurpassable d’interprète infaillible de la Bible. Il semblerait qu’à travers les paroles de ce démon, une nouvelle théologie se dessine, visant à remplacer celle de l’Église et à promouvoir l’émancipation de l’homme de l’autorité ecclésiastique.
À la question suivante :
628. Pourquoi la vérité n’a-t-elle pas toujours été mise à la portée de tout le monde ?
« Il faut que chaque chose vienne en son temps. La vérité est comme la lumière : il faut s’y habituer peu à peu, autrement elle éblouit. Jamais il n’est arrivé que Dieu permît à l’homme de recevoir des communications aussi complètes et aussi instructives que celles qu’il lui est donné de recevoir aujourd’hui…»
Le démon revêt habilement le masque d’un être de lumière, trompant ainsi son interlocuteur. Ce dernier se sent alors unique, presque comme un prophète des temps modernes instruit directement par un messager de Dieu. Dans une veine similaire, le livre intitulé « Conversations avec Dieu » s’inscrit. Fondé sur un schéma de questions-réponses, l’entité démoniaque persuade l’auteur qu’il se doit de produire plusieurs tomes car Dieu désire révéler la vérité.
Ainsi le poison se répand par cette simple phrase :
1010. Le dogme de la résurrection de la chair est-il la consécration de celui de la réincarnation enseignée par les Esprits ?
« Comment voulez-vous qu’il en soit autrement ? Il en est de ces paroles comme de tant d’autres qui ne paraissent déraisonnables aux yeux de certaines personnes que parce qu’on les prend à la lettre, c’est pourquoi elles conduisent à l’incrédulité ; mais donnez-leur une interprétation logique, et ceux que vous appelez les libres penseurs les admettront sans difficulté, précisément parce qu’ils réfléchissent ; car, ne vous y trompez pas, ces libres penseurs ne demandent pas mieux que de croire ; ils ont, comme les autres, plus que d’autres peut-être, soif de l’avenir, mais ils ne peuvent admettre ce qui est controuvé par la science. La doctrine de la pluralité des existences est conforme à la justice de Dieu ; elle seule peut expliquer ce qui, sans elle, est inexplicable ; comment voudriez-vous que le principe n’en fût pas dans la religion ellemême ? »
Voici le socle de l’hérésie, faire croire en la réalité de la réincarnation pour justifier la transgression des commandements de Dieu. Selon cette croyance, à sa mort, l’homme verrait sa vie passée en revue, reconnaissant ses échecs et ses succès, puis il serait guidé vers un lieu de guérison pour son âme. Ensuite, il pourrait choisir de se réincarner dans un nouveau corps pour vivre de nouvelles expériences.
C’est ainsi qu’une nouvelle théologie se développe, un homme vertueux pourrait choisir de se réincarner en une personne malveillante pour explorer toutes les facettes de l’expérience humaine. Cet enseignement moderne voudrait faire croire à l’homme qu’en vivant toutes ces vies, il se rapprochera du « Tout« , de « Dieu« . À terme, il n’aurait plus besoin de se réincarner, car il fusionnerait et deviendrait UN avec Dieu.
Que dit l’Église Catholique concernant la résurrection de la chair ?
Dans le crédo, nous récitons à la fin :
« Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints,
à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. »
Celà veut tout simplement dire, qu’à notre mort, nous auront le jugement particulier, celui qui fixera notre éternité, soit l’enfer, le purgatoire ou le paradis. Puis, au moment du second jugement, le jugement dernier, Dieu fera ressusciter tous les humains de la terre et les jugera.
Le catéchisme nous dit :
989 Nous croyons fermement, et ainsi nous espérons, que de même que le Christ est vraiment ressuscité des morts, et qu’il vit pour toujours, de même après leur mort les justes vivront pour toujours avec le Christ ressuscité et qu’il les ressuscitera au dernier jour (cf. Jn 6, 39-40). Comme la sienne, notre résurrection sera l’œuvre de la Très Sainte Trinité :
Comment certains d’entre vous peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Mais si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vide, vide aussi votre foi. (…) Mais non, le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis (1 Co 15, 12-14. 20).
Donc, il y a bien résurrection et non réincarnation. Jésus-Christ est bien ressuscité, il vit à la droite de son Père éternellement, mais il n’est pas question de réincarnation.
Enfer ? Purgatoire ? Hors de question, l’esprit démoniaque nous dit celà à la question :
« Quand ils sont inférieurs (les apparitions de Saints qui ont averti les hommes de l’enfer), et pas complètement dématérialisés, ils conservent une partie de leurs idées terrestres, et ils rendent leurs impressions par les termes qui leur sont familiers. Ils se trouvent dans un milieu qui ne leur permet qu’à demi de sonder l’avenir, c’est ce qui est cause que souvent des Esprits errants, ou nouvellement dégagés, parleront comme ils l’auraient fait de leur vivant. Enfer peut se traduire par une vie d’épreuve extrêmement pénible, avec l’incertitude d’une meilleure ; purgatoire, une vie aussi d’épreuve, mais avec conscience d’un avenir meilleur. Lorsque tu éprouves une grande douleur, ne dis-tu pas toi-même que tu souffres comme un damné ? Ce ne sont que des mots, et toujours au figuré.
Ils parlent un langage compris des personnes qui les interrogent ; quand ces personnes sont trop imbues de certaines idées, ils ne veulent pas les heurter trop brusquement pour ne pas froisser leurs convictions. Si un Esprit allait dire, sans précautions oratoires, à un musulman que Mahomet n’est pas un prophète, il serait très mal reçu. »
– D’après cela, l’enfer et le paradis n’existeraient pas tels que l’homme se les représente ?
« Ce ne sont que des figures : il y a partout des Esprits heureux et malheureux. Cependant, comme nous l’avons dit aussi, les Esprits du même ordre se réunissent par sympathie ; mais ils peuvent se réunir où ils veulent quand ils sont parfaits. »
Voilà qui écarte rapidement les véritables dogmes de foi, ainsi, selon cette vision, l’homme n’aurait plus à craindre l’enfer, car selon ce démon, une âme parvenue à la perfection pourrait choisir d’aller auprès des esprits en détresse par empathie. L’idée de jugement disparaît, remplacée par une liberté de choix totale.
C’est seulement un aperçu succinct des 400 pages de ce livre odieux. Il faudrait écrire une œuvre entière pour juxtaposer la véritable théologie divine à celle des démons dépeints dans cet ouvrage.
Et aujourd’hui alors, que font ces médiums ?
De nos jours, les médiums élargissent considérablement leur audience grâce à l’avènement d’internet et des réseaux sociaux. Les méthodes traditionnelles se voient reléguées au second plan face à l’impact massif de ces nouvelles plateformes. Ils se sont transformés en véritables influenceurs numériques, diffusant une multitude de contenus ésotériques qui captivent en particulier la jeune génération.
Afin d’optimiser leur portée, ces médiums modernes collaborent fréquemment entre eux pour organiser des sessions en direct (ou « lives ») sur YouTube, Instagram et d’autres plateformes de médias sociaux. Le but est d’attirer un nombre croissant d’adeptes et, par conséquent, de générer d’importants revenus.
Les traditionnelles séances de spiritisme avec une planche de Oui-Ja sont désormais dépassées. Aujourd’hui, la médiumnité se pratique en direct derrière une webcam. Les médiums se connectent avec l’au-delà grâce à des conversations intérieures, des visions, des pensées, des odeurs, voire à travers des jeux de tarot.
Ils prétendent ainsi répondre aux questions des vivants à propos de leurs proches défunts. Tout un folklore s’est développé autour de ces pratiques, comme l’idée de créer une « bulle magique » protectrice, de brûler de la sauge, ou d’allumer des bougies pour se « protéger » des entités malveillantes. Ironiquement, alors que ces médiums prétendent se prémunir du Diable, il semblerait qu’il soit justement à l’origine de ces pratiques, manipulant ces acteurs pour égarer le monde.
Cette popularité croissante de la médiumnité a rendu ce phénomène plus accessible que jamais au grand public. Cependant, cela soulève d’importantes questions, notamment en ce qui concerne la confidentialité et la protection des personnes vulnérables susceptibles de tomber entre les mains de charlatans.
En effet, cette pratique a toujours été source de controverses, comme je l’ai expliqué plus haut, l’ésotérisme rentre directement en conflit avec la théologie catholique, car « toute tentative de communiquer avec l’au-delà en dehors de la grâce de Dieu est condamnée« .
L’essor de la médiumnité soulève de graves questions éthiques, notamment en ce qui concerne l’exploitation de personnes émotionnellement vulnérables. Souvent, ces individus sont en état de détresse psychologique suite à la perte d’un être cher. La promesse des médiums de communiquer avec les défunts peut offrir un faux espoir et les exposer à des manipulations douteuses, une pratique qui est en contradiction flagrante avec les principes d’amour et de respect de la dignité humaine énoncés dans les enseignements de l’Église catholique.
De plus, il est essentiel de considérer les conséquences psychologiques potentiellement désastreuses de la médiumnité. Au lieu de traverser et de traiter le processus de deuil de façon purement naturel, certaines personnes peuvent se retrouver piégées dans une dépendance aux services des médiums, espérant établir une communication avec leurs proches disparus. Cette dépendance peut sérieusement entraver le processus de guérison, exacerbant ainsi leur souffrance.
Dans les cas les plus extrêmes, cette obsession de communiquer avec le défunt peut même conduire à des pensées suicidaires, avec la fausse croyance que la mort mènera à des retrouvailles idylliques. Cette vision romantique de la mort et de l’au-delà, véhiculée par l’eschatologie démoniaque de l’ésotérisme, est non seulement trompeuse, mais également potentiellement mortelle.
Il est donc crucial de faire preuve de prudence face à ces pratiques et de rechercher un soutien approprié face au deuil, comme le conseil d’un professionnel de la santé mentale, le soutien de proches, ou l’accompagnement spirituel offert par l’Église Catholique. Le réconfort véritable et durable se trouve dans l’acceptation de la perte, la guérison par le temps, et la foi en la promesse de la résurrection que nous offre le Christ.
Le combat des catholiques
Confrontée à une déchristianisation croissante, la population française et européenne offre un sol fertile à l’essor de la médiumnité et d’autres formes d’ésotérisme. Dans une société où la foi traditionnelle décline, beaucoup se trouvent désorientés, ressentant un vide spirituel qu’ils cherchent à combler. C’est dans ce contexte que se multiplient les pratiques médiumniques, qui, avec leurs promesses de contacts avec l’au-delà et de réponses à des questions existentielles, séduisent un public en quête de sens.
Plus qu’une simple tendance culturelle, l’essor de la médiumnité moderne témoigne d’une crise spirituelle plus profonde. En l’absence de l’enseignement religieux traditionnel et de la direction morale qu’il fournit, certaines personnes se tournent vers des sources alternatives pour leur guidance spirituelle. Ce faisant, ils sont susceptibles de tomber dans les pièges de charlatans qui profitent de leur vulnérabilité pour leur vendre de fausses promesses.
De plus, cette quête de spiritualité en dehors des voies traditionnelles peut mener à une confusion doctrinale et à un syncrétisme, mélangeant diverses croyances et pratiques de façon incompatible avec la foi catholique. Dans ce sens, la montée de la médiumnité moderne soulève la nécessité d’une nouvelle évangélisation, afin de réaffirmer les enseignements de l’Église Catholique et de proposer une alternative authentique à ces pratiques ésotériques.
Les catholiques sont appelés à défendre vigoureusement la doctrine de l’Église Catholique. Ils sont confrontés à la tâche difficile, mais cruciale de démasquer les tromperies de Satan, notamment celles liées à la médiumnité et autres formes d’ésotérisme qui séduisent de nombreuses personnes à la recherche de réponses spirituelles. Nous ne nous étalerons pas non plus sur les fausses églises (protestantes, évangéliques, sédévacantistes…)
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Un des défis majeurs réside dans l’éducation des familles sur les dangers que ces pratiques peuvent représenter pour l’âme. Il est impératif de rappeler les enseignements de l’Église concernant le sort des âmes après la mort et l’importance de ne pas chercher à entrer en contact avec les morts, à part grâce à la prière. Cette démarche d’éducation doit également mettre l’accent sur les promesses d’espoir et de salut offertes par la foi catholique, comme alternative à l’illusion du réconfort procuré par la médiumnité.
C’est une guerre spirituelle continue entre le bien et le mal, entre Dieu et le Diable, dans laquelle chaque catholique est appelé à participer activement. Mais loin de décourager, ce combat peut en réalité renforcer notre foi. En se tenant fermement sur les fondements de la doctrine catholique, nous sommes non seulement en mesure de résister aux séductions des démons, mais aussi de contribuer à une re-évangélisation.
C’est aussi l’occasion pour nous de mettre en pratique les enseignements de l’Église sur l’amour, la compassion et la sollicitude envers les personnes égarées ou en détresse. Il ne s’agit pas seulement de condamner les personnes victimes de ces charlatans, mais aussi d’accompagner ceux qui s’y sont laissés prendre, de les aider à découvrir la vérité de la foi catholique et de les soutenir dans leur chemin de retour vers Dieu.
Nous ne devons pas relâcher nos efforts dans ce combat pour la vérité, tout en gardant toujours à l’esprit que notre prière, notre chapelet sont des armes puissantes et que notre Dieu est plus puissant que Satan qui n’est qu’un ange déchu créé des mains de notre Père.