L’incident autour du sondage supprimé par le Vatican a suscité une vive controverse en ligne. Le sondage, publié sur les comptes de médias sociaux du Secrétariat du Synode sur Synodalité, demandait aux participants si la synodalité pouvait « améliorer la mission et la participation de tous les baptisés« . Sur environ 7 000 votants, 88 % ont répondu négativement. Ce résultat a été perçu comme un signe d’opposition envers le concept de synodalité, qui signifie « marcher ensemble« .
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Cependant, après seulement 24 heures, les posts affichant les résultats du sondage ont été supprimés des comptes officiels, suscitant des accusations d’hypocrisie et de manque de transparence. Certains internautes ont critiqué la suppression des résultats, soulignant une contradiction avec l’appel du pape François pour une « Église à l’écoute« . D’autres, comme Jonathan Lewis, ont suggéré que les résultats reflétaient peut-être plus l’opposition nord-américaine qu’une opinion globale.
Cette situation intervient alors que le processus synodal 2021-2024 approche de sa phase finale, avec une session clé prévue en octobre à Rome. Le Synode sur la Synodalité est un processus innovant dans l’histoire de l’Église, impliquant pour la première fois des laïcs avec droit de vote et abordant des questions délicates telles que le diaconat féminin et l’inclusion des personnes LGBTQ+.
L’absence de réponse du Secrétariat du Synode aux demandes de commentaires sur cet incident souligne le malaise autour de cette question. Les conclusions de ce processus, une fois acceptées par le pape, seront mises en œuvre dans les Églises locales, marquant une étape importante dans l’évolution de l’Église catholique vers une structure plus synodale.
Cet article a été publié originellement par le National Catholic Register (Lien de l’article). Il est republié et traduit avec la permission de l’auteur.