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Durant un deuil, la prière est trop souvent oubliée

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Face au deuil, une personne de foi qui a vécu par la foi se saisira rapidement de ces principes de la prière. Il sait sur quoi il pourra s’accrocher. Une personne avec une foi plus faible, qui n’y a peut-être pas prêté beaucoup d’attention, se sentira, comme nous l’avons dit, désorientée.

Mais c’est le moment où il devrait réellement prier. Il devrait appeler Dieu. Il doit prier seul ou demander aux autres de prier avec lui. Même ceux qui ne savent pas prier peuvent obtenir un grand bénéfice en demandant à quelqu’un qui est croyant de prier avec eux. C’est une chose très importante à faire.

Cependant, une personne peu familière avec la foi en Dieu, ou de peu de foi, peut étonnamment se tourner vers Lui dans un moment de grande difficulté et rechercher ceux qui croient en lui pour le soutenir. Cela arrive souvent et demande beaucoup de douceur et de tact de la part du croyant convaincu.

Il est nécessaire que le croyant soit attentionné, mais pas intrusif et ne discute pas des points de foi que la personne en deuil n’a peut-être pas encore comprise. Si vous êtes croyant et que vous êtes avec quelqu’un qui fait face à une catastrophe, demandez-lui si vous pouvez prier avec elle.

Il sera confus pour le moment, mais si vous commencez à prier avec vos propres mots, en suivant les inspirations des Écritures, en particulier de la prière du Seigneur, il peut très probablement vous rejoindre, mais peut-être en silence.

La plupart des gens connaissent les paroles du Notre Père, et ce sera quelque chose auquel ils pourront s’accrocher. Les catholiques commenceront aussi, presque intuitivement, à dires la prière la plus populaire à Notre-Dame, le  » Je vous salue Marie  ».

C’est une immense consolation, car Marie a accompagné son Fils à travers les terribles événements de la fin de sa vie terrestre. Les gens peuvent aussi vouloir prier les saints dont ils se sont sentis proches et dont ils ont reçu de l’aide. Ce n’est en aucun cas une mauvaise idée.

Un saint au ciel peut être un familier et un soutien ami à quelqu’un dans une grande douleur et un grand chagrin. Une fois la prière intense terminée, il est très important de parler avec les personnes en deuil, de laisser couler leur deuil, de prendre le temps d’être là avec elles, et peut-être même de leur tenir la main ou, le cas échéant, de les embrasser dans d’une certaine façon.

Face à l’horreur ou à la catastrophe, nous régressons tous à un état quelque peu enfantin. Et c’est compréhensible parce que les enfants doivent être tenus.

Le courage de la foi donne du courage, et une foi forte donne de grands courages. Récemment, j’ai été profondément ému par la tragédie d’une famille dont la plupart des membres sont morts aux mains de ce qu’il faut appeler des ‘‘meurtriers aux motivations diaboliques ».

On me dit qu’au service funèbre, le père, seul survivant, a dit :

« Il faut continuer avec foi à vivre  »

Une jeune femme que je connais qui a trouvé le cadavre de son jeune fils, qui aurait été tué par un jeune criminel, m’a dit :

« J’ai lu un jour dans un livre que si tu voyais toutes les croix du monde empilées, tu prendrais celle que tu as déjà. Je n’aurais jamais pris cette croix. Je préférerais être mort moi-même. Mais puisqu’on me l’a donné à porter, je le porterai. »

Et elle l’a fait. C’est le courage né de la foi. Nous devons réaliser que le courage est trois choses distinctes.

Premièrement, il y a une qualité naturelle ou une vertu que certaines personnes ont dans une plus grande mesure que d’autres, qui s’appelle le courage. Le courage naturel est la capacité à faire face au danger (valeur) ou à endurer les difficultés et à continuer à faire le bien pendant une longue période (persévérance).

Ensuite, il y a le courage surnaturel, qui nous permet de faire face à des dangers ou faire des choses difficiles pour le Royaume de Dieu. Alors que le courage naturel est dépensé pour mener une vie décente et bonne sur terre, le courage surnaturel pointe vers l’éternité. Les deux types de courage peuvent facilement exister en même temps et être observés dans la même situation.

Et troisièmement, il y a le don du courage, aussi appelé force d’âme, qui est quelque chose de différent. Cela a été reconnu par les mystiques et les théologiens à travers les âges comme un don spécial du Saint-Esprit.

Ce don « peut nous prendre sur des ailes d’aigle » et nous donner la capacité de faire ce que nous ne ferions jamais seuls, d’endurer l’insupportable, d’affronter l’incompréhensible, d’aller au-delà de toute endurance normale. C’est un don de Dieu directement, et quelque chose qu’une personne ne peut en aucun cas par elle seule.

Un merveilleux exemple de ce don est représenté dans l’opéra Le Dialogue des Carmélites, de Francis Poulenc. Il se peut qu’au milieu d’une terrible catastrophe ou d’une horreur, une personne priant humblement, mais désespérément pour le don de force puisse surprendre tout le monde et être capable de continuer courageusement.

Ces religieuses carmélites en France apprennent qu’elles doivent être arrêtées et guillotinées sur la place de la ville le lendemain. C’est le règne de la terreur. La prieure, ne voulant imposer la mort à aucune des sœurs, leur dit qu’une des portes du couvent a été laissée ouverte la nuit et que si quelqu’un souhaite partir, il peut partir.

Le lendemain matin, une des religieuses, plutôt pointilleuse et timide, Sœur Blanche, est partie. Dans la dernière scène de l’opéra, les sœurs sont montées sur la plate-forme jusqu’à la guillotine et vont une par une à la mort au fond de la scène dans l’obscurité.

Alors qu’elles approchent de la mort, elles chantent à plusieurs reprises les premiers mots du grand hymne au Saint-Esprit écrit par le Cardinal Stephen Langdon, Archevêque de Cantorbéry, il y a huit cents ans :

Viens Esprit Saint et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière!
Viens en nous, Père des pauvres, viens donateur de tout bien, viens Lumière des cœurs.
Tu es le Consolateur très bon, l’Hôte très doux de nos âmes, la rafraîchissante douceur.
Tu es le repos dans le labeur, tu es la tiédeur dans la canicule, tu es la consolation dans les larmes.
Ô bienheureuse lumière, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tes fidèles.
Sans ta divine puissance il n’y a rien dans l’homme, rien qui soit saint.
Lave ce qui est souillé, arrose ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, redresse ce qui est faussé.
Donne à tes fidèles qui se confient en toi l’esprit de sagesse, d’intelligence,
De conseil, de force, de science, de piété et de crainte de Dieu.
Donne-leur la joie éternelle!
Amen.

Ce bel hymne parle des dons du Saint-Esprit. Parmi les sept dons du Saint-Esprit se trouve le courage.

Alors que l’avant-dernière sœur descend à la guillotine, seule la prieure chante Veni Sancte Spiritus. Dans l’un des grands moments de l’opéra, elle entend une soprano (autre voix) sortir de la foule rassemblée sous la potence.

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Elle se retourne et voit Sœur Blanche sortir de la foule en chantant Veni Sancte Spiritus. Et le rideau tombe sur ce merveilleux spectacle. Beaucoup de gens ont découvert qu’en période de stress, de grande difficulté, ils ont surnaturellement fait preuves d’un immense courage grâce à Dieu.

Source : Tears of god – Frère Benoît Groeschel – 2008

Publié par Napo

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