Le personnel de Médecins sans frontières, qui mène des projets médicaux humanitaires dans la bande de Gaza depuis une décennie, fait état de la poursuite des frappes aériennes, d’un afflux massif de blessés, d’hôpitaux surchargés et d’une pénurie de matériel médical.
Médecins Sans Frontières demande que les civils et les infrastructures médicales ne soient pas attaqués.
Comme l’a rapporté le personnel de Médecins Sans Frontières travaillant à Gaza, la situation des civils est désastreuse. Des attaques incessantes et des bombardements aériens frappent cette zone densément construite et peuplée, n’épargnant aucun bâtiment civil. Des milliers de personnes déplacées cherchent à se réfugier où elles le peuvent, bien qu’il n’y ait pas d’endroit sûr à Gaza aujourd’hui.
« Beaucoup de nos collègues palestiniens ont quitté leur maison de peur d’être pris pour cible. Certains nous ont dit que les bâtiments dans lesquels ils vivaient étaient complètement détruits« , déclare Matthias Kannes, responsable des opérations de Médecins sans frontières à Gaza.
Les équipes de Médecins Sans Frontières font état d’un afflux constant de blessés dans les hôpitaux et d’une pénurie de fournitures – médicaments essentiels et carburant pour les générateurs d’électricité.
Dans les hôpitaux que nous soutenons depuis des années, le personnel médical palestinien travaille jour et nuit, faisant face à un afflux de blessés. Suite au récent bombardement du camp de réfugiés d’Al Jabalia, l’équipe de Médecins Sans Frontières qui soutient l’hôpital d’Al Awda a déjà soigné des dizaines de blessés, explique Matthias Kannes.
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Des missiles ont également touché des installations médicales et des ambulances, rendant difficile le transport et l’aide aux blessés. Médecins Sans Frontières demande instamment aux deux parties de ne pas attaquer les civils, les installations médicales et le personnel médical.
En tant que Médecins Sans Frontières, nous sommes présents à Gaza depuis 12 ans, où nous soutenons les soins de santé locaux. Si la situation sanitaire de la population et du système de santé est très difficile depuis de nombreuses années, elle est aujourd’hui devenue dramatique. Nous sommes confrontés à une crise humanitaire majeure. Dans les conflits armés, c’est toujours la population civile qui souffre le plus. Les hôpitaux doivent rester un refuge pour ceux qui ont besoin d’être soignés », déclare Draginja Nadazdin, directrice de Médecins sans frontières en Pologne.
Cet article a été publié originellement par Ekai (Lien de l’article).
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