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Les vertus que Jésus Christ exige à Sainte Brigitte de Suède

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Les vertus que Jésus Christ exige à Sainte Brigitte de Suède

Je suis le créateur du ciel et de la terre. J’ai demeuré pendant neuf mois dans le sein d’une vierge, vrai Dieu et vrai homme. Je suis mort, ressuscité et monté au ciel pour sauver votre âme. En vous consacrant à mon service, vous devez agir comme une personne qui arrive dans un pays étranger : il lui faut d’abord apprendre la langue du pays, ensuite se vêtir suivant la coutume des habitants, puis disposer de son temps selon que l’exigent les nouvelles circonstances où l’on se trouve, et enfin changer de régime.

Puisque vous avez quitté la mer orageuse du monde pour entrer au port du salut, commencez d’abord par vous interdire toute parole inutile, et souvent celles même qui ne le sont pas, afin d’obtenir le mérite du silence : car la pratique du silence est d’un grand prix. Vos nouveaux vêtements doivent être l’humilité intérieure et extérieure, qui vous rende petite à vos yeux, et fasse que vous ne rougissiez pas de le paraître aussi aux yeux des autres. Vous devez disposer de votre temps de manière qu’au lieu d’en employer comme autrefois la majeure partie au soin de votre corps, vous me le consacriez maintenant pour la perfection de votre âme, étant fermement résolue de ne plus m’offenser.

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Enfin le nouveau régime qui convient aujourd’hui à votre âme consiste principalement à vous abstenir de toute intempérance de bouche et de tous mets exquis, vous renfermant à cet égard dans les bornes d’une sage tempérance, qui n’excède pas les forces du tempérament : car toute abstinence qui n ’est point proportionnée aux forces de la naturel ne me plaît pas; je ne demande que des choses raisonnables; je veux principalement que vous domptiez la sensualité.

Alors parut le démon.

Le Seigneur lui dit :

Tu as été créé par moi, et tu as vu en moi toute justice ; dis-moi si cette épouse que je viens de me choisir est digne de moi selon toutes les règles de la justice. Je te permets de voir jusqu’au fond de son cœur, afin que tu puisses me répondre avec précision. Dis-moi si elle aime quelque chose autant que moi, et si elle est disposée à me préférer à un autre.

Satan répondit :

Elle n’aime rien autant que vous, et si vous lui accordiez le don de sagesse, il n’est point de supplice qu’elle ne serait résolue de subir plutôt que de vous perdre. Je vois comme une sorte de lien d’amour qui descend de votre cœur dans le sien, et qui la captive au point qu’elle ne pense qu’à vous et n’aime que vous.

Le Seigneur dit ensuite au démon :

Dis-moi quels sentiments fait naître en toi le grand amour que j’ai pour cette épouse.

– Pour obtenir, répondit Satan, qu’elle fut privée de cette vue spirituelle dont elle jouit, je souffrirais volontiers que mes yeux, si j’en avais de corporels, fussent percés d’outre en outre par un fer rouge. Parmi les tourments de l’Enfer il y a comme un torrent de feu très ardent qui bouillonne sans cesse: je consentirais volontiers que ce torrent se précipitât continuellement sur mes oreilles pour que les oreilles spirituelles de celle-ci ne pussent entendre la voix de votre esprit.

J’ai aussi une espèce de cœur spirituel, et je vous le livrerais volontiers pour être sans cesse mis en pièces, si je pouvais obtenir à ce prix que le cœur de cette créature n’éprouvât plus les impressions de votre amour. Comme vous êtes souverainement juste, ajouta le démon, j’ose vous faire une question. Pourquoi aimez-vous tant cette personne, et ne vous êtes vous pas choisi une épouse plus sainte et plus riche en mérites ?

Le Seigneur lui répondit :

Parce que je l’ai ainsi voulu sans blesser les lois de ma justice, Je veux maintenant que tu me dises en sa présence pourquoi tu as été avec justice précipité du haut des cieux, et quelles étaient tes pensées au moment même de ta chute.

D’abord, repartit Satan , je vis le degré sublime de gloire où vous êtes élevé, et je ne m’occupai que de ma propre gloire. C’est pourquoi, livré à mon orgueil, je ne me bornai pas à vouloir être votre égal je voulus encore être au-dessus de vous.

En second lieu, considérant votre grande puissance, je désirai d’être encore plus puissant que vous. Enfin vous voyant revêtu d’une gloire immense qui n’a pas eu de commencement et n’aura jamais de fin, je vous portai envie, je pensai que je souffrirais volontiers les plus grands tourments si je pouvais à ce prix l’emporter sur vous, et en ce même moment je fus précipité du Ciel, alors fut créé l’Enfer.


Le Seigneur dit encore au démon :

Tu m’as demandé pourquoi j’ai tant aimé cette épouse. C’est parce que j’ai converti en bien ta profonde malice. Ton orgueil n’a pu souffrir que ton créateur fût ton égal; et moi, au contraire, m’humiliant au dernier degré pour gagner les pêcheurs, je veux bien me comparer à eux en les ren­dant participants de ma gloire. Une folle ambition t’a porté à vouloir être plus puissant que moi et moi je communique ma puissance aux pêcheurs, et ils l’exercent sur toi-même. Tu as porté envie à ton souverain Seigneur qui t’avait comblé de biens; et moi, j’ai tant aimé les pécheurs qui m’outrageaient, que j ’ai bien voulu m’offrir à mon père pour expier leurs iniquités.

Maintenant, ajouta le Seigneur, que j’ai porté la lumière dans les ténèbres de ton esprit, je veux que tu dises en présence de cette épouse combien je l’aime.


Le démon répondit :

Vous l’aimez à ce point que, plutôt que d’être séparé d’elle, vous souffririez très volontiers, s’il était possible, dans chacun de vos membres autant de douleurs que vous en avez enduré étant attaché à la croix.


Alors Jésus-Christ dit au démon :

Puisque je suis si miséricordieux que je ne refuse à aucun pécheur le pardon qu’il me demande, recours donc toi-même à ma miséricorde, et demandez-moi humblement pardon.

Non, certes, lui répondit Satan :

Je n’en ferai rien car au moment de ma chute ma destinée et celle des autres anges qui sont tombés avec moi a été irrévocablement fixée, ainsi que la peine qui est due à chacun de nos péchés. Plutôt donc que de fléchir le genou devant vous je préférerais de me laisser torturer sans aucun relâche par les plus cruels bourreaux.

Le Seigneur dit ensuite à l’épouse :

Vois jusqu’où va l’endurcissement de ce prince du monde, et combien il est puissant pour le mal par un effet impénétrable de ma justice. Je pourrais d’un seul mouvement de ma volonté anéantir cet ange rebelle ; mais je punirai sa révolte comme je récompense dans le Ciel la fidélité des bons anges. Le temps approche où je le jugerai ainsi que tous ceux qui ont partagé sa rébellion.

Pour vous, mon épouse, sanctifiez-vous de plus en plus par les bonnes œuvres, aimez-moi de tout votre cœur, et ne craignez rien, sinon de me déplaire. Je suis votre Seigneur et votre maître, et je saurai bien empêcher le démon et qui que ce soit de vous nuire.

Sources : Les révélations de Sainte Brigitte par un ancien vicaire générale 1834 GAÜME FRÈRES , LIBRAIRES page 108

Publié par Napo

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